Lumières artificielles et poésie en fragments
Il n’y a rien à vendre – pas de produit de communication – pas de marketing – par de slogan ni de punch line – c’est de la gratuité – juste de la prose sans originalité – tu sens que ça rime ? Que l’allitération monte ? Alors stop – rien – mot pour mot – comme de l’ADN et ses acides désoxyribonucléiques – j’expurge – rien que rien – le relent d’antan – autant en emporte le temps passé – à la ligne continu – acte de résistance – hommage – essence et molotov – le temps en avant – la forme contre les doigts – la forme contre l’œil – la forme écrasée contre l’écran comme un insecte nuisible – nuisible comme moi – insecte comme un escalier ou une grenouille – et la poussière comme une gangue – inertie usée – gang de soi dans des ruelles imaginaires – et l’envie d’une pizza mais je n’ai pas de salade – remuer l’encrier sur la page et rorschach dans la poche des nains – empreinte digitale pleine de peinture – odeur d’urine et de soleil – l’air du matin – le frais de la campagne – la nature nue – l’ordre des choses – dormir debout – vivre allongée – l’odeur du four – le linge sur les ligne – rien à formaliser – être sensible – homme censé – sans cul ni regrettes – des reproches plein les poches sous les yeux – et ne pas oublier son anniversaire pour ne pas oublier le passé