Et à la fin manque le point
monde des esprits contre le monde des espoirs – et les chaos et l’enfer – et les dimensions négatives – et la synthèse de la science – et l’outrage des nombres – la limite des tangentes – l’incisée raison de l’espace – des cosmos millénaire qui meurt à leurs naissance – et avant ? – et après ? – c’est insensé – nous vivons dans un entre-deux – dans la coursive derrière le rideau alors que la scène est éteinte et que la salle est vide – nous sommes un peuple du décompte ; un, deux, trois, plus puis trois, deux, un – zéro – les moutons comme les jours, le pouvoir du peuple et les paires yeux rivés sur les écrans – le temps – la taille – le prix – les sexes – les âges – les savoirs – la dérive des continents continuant sa course vers la fin des océans au rythme des morts qui n’en finissent pas de dépérir – même les îles coulent et sombrent vers les bas-fond marin alors que les îles ne flottent pas – que la Terre soit plate comme une orange – et verte comme un verre d’anis parce qu’on y ajoute de l’eau – pour le sel les larmes – la fraction – l’armée – le sang rouge – drapeau noir – la boussole comme le téton qui pointe – la fidélité du chien qui divague – je suis une mitraillette coinsée dans un appartement – un tank dans l’escalier – un mortier dans la douche – ce n’est pas que ça me gêne mais je pense au voisinage – alors que l’ivresse n’est pas la même