Prose diverse
A l’heure où le ciel se fige comme le vol des étourneaux sur le câble électrique je regarde par-dessus l’épaule du temps et j’envisage l’hier comme un drap de coton qui conserve au matin la chaleur de la nuit. Au temps des nus dérobés du coin l’œil à un instant d’intime qui fracture la surface du monde et à la lueur des nostalgies évanescentes que recouvre le sable des plages des légendes j’abandonne ces quelques mots.
Il y a la vie, il y a la mort et bien sûr persiste toujours le terreau fertile issu de la décomposition. Mon crâne est un contenant idéal pour servir de composteur ; ma cervelle directement au composteur, au fond du jardin où les souvenirs, la nostalgie et les épluchures de pulsions s’entassent et se décomposent au grès de l’immuable effet du temps.
C’est ça le sable. C’est cela le souvenir.
Plonger les mains dans de la matière en décomposition. S’y enfoncer jusqu’au coude, au cou ; y disparaitre comme tout le reste jusqu’à retrouver sa forme fœtale pour l’exhumer et accoucher à nouveau.