Chronique d'une journée à ne rien faire

Publié le par Monsieur Ray

Il y a longtemps qu’une journée n’a pas ressemblée à cela.

Dehors je laisse l’été et ses indiens sécher le linge suspendu au-dessus du sol bien plus sec que le linge. A l’intérieur de la télévision il y a le Montpellier Handball qui affronte une équipe de Macédoine en ligue des champions et Michaël Guigou continu de briller sur le terrain alors que plane sur lui l’ombre d’un dinosaure. Ce matin je me suis réveillé avant le soleil, les étoiles étaient belles et la lune n’offrait qu’un mince croissant. Dans ce froid dont je suppose qu’il fait fuir les indiens de l’été je suis parti chiner, comme souvent le week-end. Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois et même cinq fois je suis descendu arpenter les rues, les places et les stades à la recherche de trouvailles diverses et variée. Je suis rentré à temps pour sortir le linge, passer à table et dans un dernier geste noble de paresseux aller faire la sieste.

Il y a longtemps qu’une journée n’a pas ressemblée à cela.

Je suis sorti de la sieste pour retrouver le goût du café et trier, nettoyer, photographier et ranger les babioles récoltées ce matin tout en regardant une partie de tout le sport téléviser qu’offre les chaînes le week-end. Foot, tennis, formule un, handball, je m’en délecte et j’en profite autant comme berceuse que comme madeleine. Je pourrais me pousser jusqu’à la douche, je pourrais donner dans le balais, le jardinage, le repassage et faire briller mes talents d’homme d’intérieur mais je préfère me refaire un café et regarder encore une mi-temps et puis l’autre et puis l’autre sport jusqu’à ce soir, jusqu’à demain et jusqu’au prochain vide-grenier.

J’avais oublié le plaisir de ne rien faire.

Publié dans Chronique chaotidienne

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