N'importe quoi .2

Publié le par Monsieur Ray

Et j’ai coupé le sexe du fossoyeur malingre qui dormait dans le fond du placard. L’enfant fou qui revient du dortoir à réveillé la conscience demi-molle des hordes d’enfants sages. Souffle la rage, un soir de fête, et la victoire érigera ses citations dans le cœur même des ruines patentées. La fillette dégingandé au déguisement tout déchiré indique à ses amies la route qu’il faut prendre pour se servir un thé et faire de l’eau bouillante l’assommoir des diables qui se tapissent sous les draps de satins qu’elles ont désormais à jamais souillés. Le guignol à tête d’âne dont les oreilles et la queue ont été tranchées jadis est lui aussi revenu, son jeu de carte à la main, il mine le chaînon qu’il manque à son esprit et enchaîne les névroses qui prennent une teinte rougeâtre lorsqu’elles dardent à ses joue de joyeux drille. Et la troupe déferle comme la pluie de septembre qui amène la mousson qui elle même est venue et arrive pour tout défricher, tout emporter dans un torrent de boue qui a l’allure d’un fleuve qui ne laissera rien dans son sillage que ma mort éculée qui a vécu mille fois de rancœur et de drame et de quelques danses aussi pour les conjurations, et de quelques danses encore pour les implorations.

Publié dans Prose

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