Chronique de jeux olympiques

Publié le par Monsieur C

La glorieuse incertitude du sport, la beauté athlétique des corps dans l’effort, le dépassement de soi, la fraternité des athlètes dans l’épreuve, le défi  inutile que l’on poursuit sous les projecteurs olympique, on peut dérouler beaucoup de rubans d’arrivée pour encenser l’intérêt des jeux olympiques. Mais c’est sans compter une belle dramaturgie, des petites histoires intimes qui virent au drame laid pour des Hamelet en maillot de bain.  

Je regarde les sports aussi pour cela ; voyeurisme minuscule ou perversion postmoderne ? Je ne sais pas, mais j’aime quand l’émotion vient déchirer le voile propret du consensus du sport télévisé. Hier ce sont nos nageurs français qui ont donné dans la tragédie des interviews sortis d’eau et la tirade de conférence de presse. Est-ce que Yannick Agnel a été trahi par sa fédération, a-t-il trahi les siens ? Pourrons-nous un jour  apprendre le fin mot de l’histoire ? J’en doute, qu’importe, parce que si le sport transcende l’émotion au travers d’expériences sportives réelles porteuse de romanesque et d’affecte, l’émotion surgit parfois hors champs, hors piscine, hors cadre. Yannick Agnel une sorte d’ange olympique de la précédente olympiade semble couler puis se faire voler sa dernière courses par une fédération décidant dans l’obscure d’une nuit de panique qui décide de ne plus l’aligner plombant ainsi la fin de carrière du nageur et les chances de qualification de ses compagnons de relais.

C’est minuscule et je suppose que ça n’affecte personne en dehors du monde de la natation, et pourtant cette émotion écrite et décrite comme un épisode de série télé elle me transporte comme celle des victoires et des défaites.

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