Joker
Les nuits sont devenues chaudes, très chaudes, suantes, collantes, lourdes et épaisses. Et ce changement c’est fait d’un coup, sans signes de transition, hier encore dans un temps métaphorique je chérissais l’instant où j’allais me mettre sous la couette et ce soir sans temps métaphorique je me meurs de chaud, je me laisse porter par le flot liquéfier de ma sueur. Je coule, je m’ennuis dans la nuit, je résiste dans l’obscurité et je maudits déjà le feu des bougies. Bientôt je vais dormir, dans mon sommeil je suppose que je n’aurai ni chaud ni froid, j’aurai le rêve en tête et le rêve est a-tempérée ; comme le climat d’un paysage neutre.