Opération de temps perdu

Publié le par Ceci est un blog

Sans rien dessus et tout dessous 

Une douche elle adore 

Et de la mousse, la bière sous la pression et la trompe des moustiques - tigres -

J’en éjacule de la poésie, au mètre, comme avec mon sexe

Et j’en cache aussi de la poésie, là où elle ne devrait pas être

Dans les toilettes des dames

Et sous l’eau des chiottes

De la poésie sous-marine

J’en balance dans les dessous des fronts nationaux

De la poésie comme des grenades, prose exotique et juteuse

J’en jette à tour de bras, à la louche j’en balance bien deux cents grammes à chaque fois

Et j’en perds aussi en même temps que du poids

Mince comme une feuille blanche, maigre comme une rime de pauvre

C’est bien dommage pour les pauvres qu’ils ne puissent être de - vrais - poètes

Parce que la coke ça coûte trop cher et les restos du cœur n’en donne pas

Les dealers sont rarement des gens généreux, mais souvent des poètes

C’est curieux, comme moi, comme quoi j’aurai pu être dealer et donner mes mots contre de l’argent

Un échange de mauvaise presse, de mauvais procédés

Un truc éventé, un autre éventré et le poète qui reste debout sur les décombres encore tièdes

 

Publié dans Prose, poésie

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