1681 ème jour : De la poésie se frotter

Publié le par Ceci est un blog

Comme des vagues dans l'océan

Les hommes entrent dans le laminoir béant,

Où les corps sacrés sous l'étendard du nord

Dansent aux sons des clairons dont le corps est d'or

 

Une corne élancée jaillit de sous les flots tumultueux

Et transperce les corps éplorés d'un soldat amoureux.

C'est un cri saccagé qui s'étouffe dans sa gorge.

Au souvenir soudain, de sa belle qui se meurt à la forge.

 

Au pays de l'Est une grappe de cadavres,

Gît sur le sol dont vanité fait étrave.

C'est un radeau ridicule sur des flots déments.

Et la fraîcheur de la guerre qui nous surprend.

 

Ils passeront par le fond les carcasses des caravelles

Quand sortiront de leurs tombes les anges à tir d'ailes.

Et grandira dans l'étau de leurs cœurs la rancœur compétente

Et la colère ou la rage qui dans l'arrière cervelle hante.

 

Les fantômes arbitraires des nouvelles technologies

Vont subir le même sort que les anciennes magies,

Et faire crisser l'angoisse l'arrière-salle des consciences immorales.

Immortelle jouissance qui rugit dans le cœur des chorales.

 

Une guerre cramoisie a dévasté le corps suspendu

Qui danse comme un singe sur la musique déjà trop entendue.

Les enfants victimes de cette guerre déroutante,

Qui appauvrit avant l'heure de la fin, la culture opérante.

 

Il faut faire vivre les catastrophes de nos hommes,

Gonflés à l'outrance par la brillance de leurs chromes

Qui rutilent au bout de leurs bras armés.

C'est l'amère aventure que l'on jauge sous le ciel étoilé.

 

Ils étaient tant de mâles à ne pas voir le drame sous leurs yeux engourdis.

Ils étaient cons les chefs de n'avoir rien deviné de la chose jolie

Qui mourrait sous leurs yeux. Le drame d'une expérience.

Un monochrome littéral sur le littoral de la conscience.

 

Une danse macabre dont les pas craquent dans le noir.

Un bruit brute dans la nuit qui résonne sous l'armoire.

Une poupée mortelle dans sa boîte de Pandore.

Une cruelle pensée qui parcourt la plage quand elle dort.

 

Une élimination sur le bout de la langue,

Car à l'issue de la ligne, il faut sortir de sa gangue.

On fait semblant d'ignorer le goût du sang

Et le rouge dans les yeux morts du hareng.

 

Un soupir méridien au milieu de la tête,

Pourrait venir gâcher la fête.

Il y a le chien qui ronfle aux pieds de l'auteur

Et la fenêtre fermée par la nuit et l'ardeur.

Publié dans Je est un Blog

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
N
trop bien encore encore !!! est ce que "et faire crisser l'angoisse l'arrière salle" c'est pas plutôt "et faire crisser d'angoisse ?
Répondre